Chirurgie épicondylite

L’épicondylite, communément appelée « tennis elbow », est une affection douloureuse qui touche les tendons situés au niveau du coude. Lorsque les traitements conservateurs ne suffisent plus à soulager les douleurs persistantes, la chirurgie de l’épicondylite peut être envisagée. Découvrez en détail en quoi consiste cette intervention chirurgicale, les indications précises, ainsi que la récupération post-opératoire.

Qu’est-ce que l’épicondylite?

L’épicondylite du coude est une affection tendineuse caractérisée par une inflammation des tendons épicondyliens situés sur la face latérale du coude. Elle résulte d’une sursollicitation des muscles extenseurs de l’avant-bras, en particulier du muscle extenseur radial du carpe, dont l’insertion au niveau de l’épicondyle latéral subit des microtraumatismes répétés. Ce trouble est particulièrement fréquent chez les personnes pratiquant des activités manuelles ou sportives exigeant des gestes répétitifs, tels que les travailleurs du bâtiment, les musiciens ou les joueurs de tennis, d’où l’appellation courante de « tennis elbow ».

L’accumulation de ces contraintes mécaniques entraîne une dégénérescence progressive du tendon, parfois associée à une néovascularisation anormale et à une hypersensibilisation des fibres nerveuses locales, ce qui aggrave la symptomatologie douloureuse.

Quand envisager la chirurgie pour traiter l’épicondylite?

Les patients susceptibles de bénéficier d’une chirurgie de l’épicondylite présentent généralement une douleur chronique et persistante au niveau du coude, exacerbée par les mouvements sollicitant l’extension du poignet et la préhension d’objets. Cette douleur, souvent localisée au niveau de l’épicondyle latéral de l’humérus, résulte d’une dégénérescence microtraumatique des tendons extenseurs, notamment du muscle extenseur radial du carpe.

Lorsque les traitements conservateurs, incluant la kinésithérapie, les anti-inflammatoires non stéroïdiens et les infiltrations de corticostéroïdes, ne parviennent pas à soulager les symptômes après plusieurs mois, une prise en charge chirurgicale devient une option envisageable. De plus, les examens d’imagerie, tels que l’échographie ou l’IRM, peuvent révéler une altération structurelle des tendons, comme une tendinopathie dégénérative ou une fibrose excessive, confirmant ainsi la nécessité de la chirurgie. 

L’inflammation récurrente des tendons épicondyliens, souvent associée à des néoformations vasculaires et une hypersensibilité des fibres nerveuses locales, peut aggraver la symptomatologie et justifier une approche chirurgicale pour restaurer la fonctionnalité du coude. 

Facteurs influençant la décision 

Avant de décider d’une intervention chirurgicale pour traiter l’épicondylite, le chirurgien procède à une évaluation approfondie en tenant compte de plusieurs critères cliniques et fonctionnels: 

  • Intensité des douleurs : Une douleur persistante, malgré un traitement conservateur bien conduit, est un critère déterminant, surtout si elle altère significativement la mobilité du coude.
  • Possibilité de compression du nerf radial : Cette complication est examinée attentivement, notamment si des symptômes tels que des picotements, une faiblesse musculaire ou une douleur irradiant vers l’avant-bras sont présents.
  • Durée des symptômes : Une épicondylite évoluant depuis plus de six à douze mois sans amélioration notable peut indiquer des lésions tendineuses irréversibles nécessitant une prise en charge chirurgicale.
  • Impact sur la qualité de vie : Les limitations fonctionnelles sont évaluées en tenant compte des gestes du quotidien, des exigences professionnelles et des pratiques sportives.
  • Examens complémentaires : Un examen clinique approfondi, associé à des examens d’imagerie comme l’échographie ou l’IRM, permet d’objectiver l’atteinte tendineuse et d’orienter la décision thérapeutique en fonction du degré de dégénérescence des tissus.

Déroulement du traitement chirurgical de l’épicondylite

La chirurgie peut être effectuée de manière conventionnelle ou par arthroscopie, en fonction des spécificités de chaque cas.

Techniques chirurgicales utilisées

  1. Chirurgie ouverte :

Dans la chirurgie ouverte, le chirurgien réalise une incision de quelques centimètres au niveau du coude afin d’accéder directement aux tendons endommagés. L’opération consiste à retirer les tissus dégénératifs, parfois à effectuer une libération du tendon extenseur commun et, si nécessaire, à décompresser le nerf radial. Cette technique permet une visualisation complète des structures anatomiques, bien qu’elle entraîne une récupération légèrement plus longue en raison de l’ouverture des tissus.

  1. Chirurgie arthroscopique : 

La chirurgie arthroscopique, quant à elle, est une approche mini-invasive qui utilise de très petits instruments et une caméra introduits à travers de petites incisions. Cette méthode permet de visualiser et de traiter précisément les lésions tendineuses sans perturber significativement les structures environnantes. Elle offre un risque réduit d’adhérences post-opératoires et permet généralement une récupération plus rapide, bien qu’elle soit techniquement plus complexe et nécessite un matériel spécialisé.

Anesthésie et durée de l’intervention

La chirurgie du coude se déroule sous anesthésie locale, loco-régionale ou générale, en fonction de l’état de santé du patient et de la technique opératoire choisie. L’anesthésie loco-régionale, souvent privilégiée, permet d’engourdir uniquement la zone du coude tout en évitant les effets secondaires d’une anesthésie générale. La durée de l’opération varie entre 30 et 60 minutes, et l’intervention est généralement réalisée en ambulatoire, permettant au patient de rentrer chez lui le jour même après une période de surveillance post-opératoire.

Récupération et rééducation post-opératoire

Après l’opération de l’épicondylite, une période de convalescence est nécessaire pour permettre une cicatrisation optimale. La prise en charge post-opératoire inclut une immobilisation temporaire du coude dans certains cas, suivie d’un programme de rééducation adapté.

Temps de récupération moyen

La reprise des activités dépend de l’ampleur des lésions tissulaires  initiales et de la technique chirurgicale employée. En moyenne, les patients retrouvent une fonctionnalité satisfaisante du coude dans un délai de 6 à 12 semaines. Toutefois, les professions sollicitant fortement les muscles extenseurs du poignet ou les activités sportives intensives peuvent nécessiter un délai de récupération plus long. Un suivi rigoureux avec le chirurgien et un kinésithérapeute est indispensable pour garantir une réadaptation progressive et efficace.

Exercices et suivi médical

La rééducation après une chirurgie de l’épicondylite joue un rôle essentiel dans la récupération fonctionnelle du coude et la prévention des récidives. Son objectif principal est de restaurer progressivement la mobilité de l’articulation, la force musculaire et la stabilité de l’avant-bras tout en minimisant le risque de complications post-opératoires.

Les premières semaines après la chirurgie sont consacrées à des exercices de mobilisation progressive du coude et du poignet, visant à éviter l’installation d’une raideur de l’articulation et à préserver l’amplitude des mouvements. Ces exercices, réalisés sous la supervision d’un kinésithérapeute, incluent des étirements passifs doux ainsi que des mouvements actifs assistés pour limiter les tensions excessives sur le tendon en cours de cicatrisation.

Un suivi régulier avec le chirurgien et un kinésithérapeute est indispensable pour ajuster le protocole de rééducation en fonction de l’évolution du patient. Des évaluations périodiques permettent de surveiller la bonne consolidation des tissus et d’adapter les exercices en cas de douleurs résiduelles ou de limitations fonctionnelles.

Avantages et risques du traitement chirurgical de l’épicondylite

Efficacité et résultats attendus

La chirurgie du coude pour traiter l’épicondylite offre un taux de succès élevé, estimé entre 80 et 95 % des cas, selon les études cliniques. Une amélioration significative des douleurs et de la fonction articulaire est observée chez la majorité des patients, leur permettant de reprendre progressivement leurs activités quotidiennes et professionnelles. L’efficacité de l’intervention dépend toutefois de plusieurs facteurs, notamment la sévérité des atteintes tendineuses, la technique chirurgicale employée et le respect du protocole de rééducation post-opératoire.

Effets secondaires et complications possibles

Comme toute procédure chirurgicale, l’intervention pour l’épicondylite comporte certains risques, bien que relativement rares. Parmi les complications possibles figurent :

  • Infection au niveau de l’incision.
  • Lésions nerveuses ou compression du nerf ulnaire.
  • Douleurs persistantes suite à la chirurgie.
  • Réduction temporaire de la mobilité du bras.

Dans l’ensemble, bien que ces risques existent, une prise en charge chirurgicale bien encadrée et une rééducation appropriée maximisent les chances de récupération complète  après la chirurgie du coude et minimisent les effets indésirables.

 

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